Classification Cawood Howell : Cawood et Howell ont proposé une
classification physiopathologique des différents stades de résorption alvéolaire.
Six classes la composent :
Bien que Carlsson ait conclu qu'aucun facteur ne soit cliniquement reconnu comme dominant dans le phénomène de la résorption osseuse post extractionnelle, la majorité des auteurs s'accorde à reconnaître que certains facteurs généraux comme l'ancienneté de l'édentation, la morphologie faciale, les états pathologiques entraînant des troubles du métabolisme phosphocalcique, certains traitements médicamenteux (corticostéroïdes, thyroxine...), mais aussi certains facteurs locaux comme les parodontopathies, les extractions mutilantes ainsi que les variations de pression entraînées par le port de prothèses amovibles déséquilibrées, sont impliqués dans la résorption de l'os alvéolaire.
Mercier et Vinet soulignent que la résorption osseuse est plus importante chez les porteurs de prothèses amovibles que chez les patients non appareillés, et que le port nocturne de prothèse amovible entraîne également une perte osseuse plus élevée.
Si la résorption est inéluctable après la perte des dents et qu'elle est plus ou moins rapide et importante en fonction des sollicitations, celle-ci intéresse essentiellement l'os alvéolaire. L'os basal n'est concerné que dans les cas de résorption extrême au niveau des régions latérales postérieures mandibulaires. La surface supérieure de la mandibule devient concave, en hamac tendu entre les lignes obliques interne et externe davantage sollicitées par les insertions des muscles mylohyoïdien et buccinateur et donc moins résorbées. La réalisation de prothèse amovible nécessite alors des techniques de mise en condition tissulaire, d'empreintes et de montage spécifiques.